À l’aube du vendredi 2 mai 2025, le rideau est tombé sur l’un des chapitres les plus lumineux de la scène artistique marocaine. L’acteur et homme de théâtre Mohamed Choubi s’est éteint à l’âge de 62 ans, après un long combat contre la maladie qui n’a jamais terni l’éclat de son engagement artistique ni la noblesse de sa mission.
Originaire de Marrakech, Mohamed Choubi n’était pas qu’un comédien : il était un pilier du paysage culturel marocain, un trait d’union entre théâtre, cinéma et télévision. Formé à l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle de Rabat, il a entamé une carrière riche de plus de trois décennies, caractérisée par la rigueur, la profondeur et la sincérité.
Sur les planches, il a brillé dans des œuvres comme « Sawt wa Nour » du maître Tayeb Saddiki ou « Awlad Al-Bilad » de Youssef Fadel. Il a également mis en scène des pièces engagées, telles que « Hystérie » et « La ville et la mer ». À la télévision, il s’est imposé dans des séries mémorables comme « Mohamed El Hayani » ou « Mas-houq Eshaitane ». Le grand écran, quant à lui, a révélé toute la force de son jeu dans des films emblématiques comme « Mort à vendre » et « La Symphonie marocaine ».
Mais Mohamed Choubi était bien plus qu’un artiste : il était un intellectuel, un homme de convictions, un acteur engagé dans les débats culturels et sociaux. Refusant le compromis artistique, il a toujours défendu un art porteur de sens et respectueux de l’humain.
Alors que le monde artistique espérait le revoir après une greffe du foie, le destin en a décidé autrement. Il est parti en silence, laissant derrière lui un vide immense et un héritage inestimable.
Mohamed Choubi s’en est allé… mais sa voix résonnera encore longtemps dans les coulisses des théâtres et dans la mémoire vivante du cinéma marocain.
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