Le président de la Chambre nationale des professionnels de l’industrie cinématographique, M. Hicham Haïdar, a déclaré que la publication des décrets d’application issus de la loi n°18.23 relative à l’industrie cinématographique et à la réorganisation du Centre cinématographique marocain marque une avancée majeure dans la structuration et l’organisation de ce secteur au Maroc. Les différents acteurs professionnels s’accordent à dire que ces textes constituent une véritable étape de modernisation, posant de nouveaux fondements en matière de gouvernance, de transparence et de protection des droits des professionnels.
La nouvelle loi et ses décrets d’application ne se sont pas limités à redéfinir les rapports entre les différents intervenants du secteur, mais ont également instauré des mécanismes modernes garantissant un environnement professionnel équitable, propice à la créativité et à l’investissement. Ces décrets apportent une dynamique nouvelle, en renforçant les règles de contrôle, en clarifiant la répartition des responsabilités et en stimulant un climat professionnel plus transparent.
Parmi les nouveautés ayant suscité la satisfaction des techniciens, figure l’obligation d’intégrer les contrats techniques dans la procédure d’obtention de l’autorisation de tournage. Cette disposition, inédite dans la législation nationale, garantit de manière effective et contraignante les droits des techniciens, considérés comme la colonne vertébrale de toute production. Le décret prévoit en effet que le producteur doit déposer ces contrats auprès du Centre cinématographique marocain avant l’octroi de toute autorisation de tournage. Une mesure rigoureuse qui vise à instaurer une transparence totale et à assurer le respect des engagements contractuels.
Il convient de rappeler que cette exigence figurait parmi les principales revendications des techniciens lors de la séance de concertation tenue le 3 février 2025, où ils avaient exprimé leur besoin d’outils juridiques solides pour protéger leurs droits et mettre fin à la précarité professionnelle. Le décret stipule également que les contrats conclus avec les réalisateurs doivent être enregistrés au Registre national du cinéma, le réalisateur étant lui-même considéré comme un technicien cinématographique. Cela permet de consolider le cadre légal des relations professionnelles entre toutes les parties impliquées dans la production.
Dans sa réaction, la Chambre nationale des professionnels de l’industrie cinématographique a salué les efforts considérables menés par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, en collaboration avec le Centre cinématographique marocain, pour mener à bien ce chantier réformateur. L’ensemble du processus a reposé sur une approche participative large, donnant la parole aux différentes organisations professionnelles et traduisant une volonté réelle d’associer la profession à la construction de l’avenir du secteur.
La Chambre a également affirmé sa pleine disposition à accompagner cette nouvelle phase et a appelé l’ensemble des professionnels à s’impliquer avec responsabilité dans la mise en œuvre de ces dispositions. L’objectif étant de hisser l’industrie cinématographique nationale au rang des standards internationaux, en renforçant l’attractivité du Maroc pour les investissements étrangers et en garantissant en parallèle une protection solide aux professionnels locaux.
Avec ces réformes, le cinéma marocain s’engage dans une ère nouvelle, placée sous le signe de la transparence, de la protection des droits et de l’équilibre entre créativité et investissement. Si la loi 18.23 avait déjà été qualifiée de tournant historique pour le secteur, les décrets qui en découlent confirment désormais que le Maroc avance avec détermination vers l’édification d’un modèle professionnel moderne, créateur d’emplois, garant des droits de tous les intervenants et porteur d’un rayonnement international accru.
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